Luc

Luc, 34 ans


- Pourquoi avoir acquis un vélomobile et comment l'avez-vous connu ?
La première raison de l’acquisition de mon vélomobile, c’est mon 1er vélo couché que j’ai eu auparavant pendant 1,5 an, un M5 Low Racer acier de 2010. Je l’utilisais essentiellement pour mon vélotaf de 2x33km, à raison de 2 à 3 fois par semaine, par bonne météo. Ce M5 avait augmenté ma vitesse mais aussi mon confort, ce qui m’a permis de commencer à envisager de faire quotidiennement un vélotaf aussi long. J’étais tellement devenu accroc des gains en vitesse et en confort que ce M5 m’avait apportés par rapport à mon vélo droit, que j’en étais devenu frustré de ne pas pouvoir rouler par mauvaise météo. En étant sur le forum velorizontal, forcément je trainais beaucoup dans la section vélomobile, ces vélos qui attirent par leur aspect « engins de vitesse ». C’est apparu très vite pour moi le moyen d’aller encore plus vite, de pouvoir rouler sous la pluie, mais aussi de rouler par grand froid sans avoir à mettre beaucoup de vêtements. L’achat d’un vélomobile était aussi réalisable pour moi car mon utilisation majoritaire s’y prêtait très bien : très peu de ville, une longue voie verte droite, plate et quasi sans arrêt. Enfin, l’achat d’un vélomobile est aussi motivé par l’éventualité de pouvoir, à terme, remplacer et revendre une voiture qui ne sert quasiment plus. La coupure pendant un an de la ligne SNCF me permettant d’aller au boulot quand il pleuvait, a été pour moi l’élément déclencheur…

- Que faites-vous avec votre vélomobile ?
Depuis la réception il y a 6 mois, uniquement du vélotaf : 2x33km quotidien, peu de ville (3km), et une voie verte de 27km, droite, plate, sans croisement, avec seulement 3 ou 4 relances, et peu fréquentée. Comme avec mon M5, j’ai maintenant envie d’emmener mon Milan sur d’autres routes, pour découvrir les sensations sur route large, au milieu du trafic, mais aussi pour tenter de devenir plus autonome en déplacements.

- Qu'est-ce que le vélomobile vous a apporté ?
J’ai réduit mon temps de déplacement domicile-travail, mais ça m’a aussi permis de le faire quelque soit la météo, hormis après une chute de neige de plus de 10cm. Le gain en confort (les 3 roues et les commandes latérales) a aussi été un gros apport, en ce sens que c’est une source supplémentaire de motivation pour faire 70km de vélotaf par jour. Enfin, et c’est indéniable, le vélomobile apporte une sensation grisante de grande vitesse facile. On est aussi quelque part content de montrer aux autres qu’il y a des alternatives aussi rapides que la voiture aux heures pendulaires.

- Comment voyez-vous le vélomobile dans l'avenir ?
C’est difficile à deviner l’avenir du vélomobile pour moi. Je le vois sous le prisme du vélotaf, et j’ai notamment l’impression qu’en France, beaucoup en achète pour cette utilisation. Sous cet angle, j’ai l’impression que le vélomobile aura du mal à décoller à cause de 3 points :
- La majorité des gens n’entrevoit pas le fait de se déplacer en vélo, de faire un effort pour aller au travail.
- De plus, l’efficacité d’un vélomobile est très sujette au type de route : il ne faut pas de longues montées et très peu d’arrêt pour qu’un vélomobile devienne avantageux par rapport à un vélo droit ou couché non caréné. On ne choisit pas sa route de vélotaf.
- Enfin, un vélomobile est toujours aussi cher qu’une petite citadine, ce qui n’incite pas à l’achat.
Sous l’angle du cyclotourisme par contre, où l’on choisit sa route, je pense possible une augmentation des vélomobiles, car les progrès technologiques augmentent la légèreté et l’efficacité d’un vélomobile. Beaucoup de passionnés sont prêts à mettre l’argent qu’il faut pour un vélomobile, et si les procédés de fabrication évoluent vers une fabrication moins gourmande en temps et en matériaux et que les prix diminuent en fonction, alors nous risquons de voir plus de vélomobiles sur les routes…

 

                          Luc